C'est une journée pour reconnaître le travail et le sacrifice des femmes dans le monde et un rappel pour élever la voix et les droits des femmes. Alors que nous célébrons aujourd'hui les réalisations et les progrès des femmes dans le monde, nous devons également reconnaître et élever les travailleuses de la santé de première ligne.
Il est clair que les contributions des femmes au sein du personnel de santé font partie intégrante du bon fonctionnement des systèmes de santé. Mais il est également clair que les femmes assument ces rôles indispensables sans la rémunération ou le pouvoir de décision à la mesure de leurs contributions.
Les femmes représentent 90 % des travailleurs de la santé et des soins dans le monde, mais elles n'occupent que 25 % des postes de direction dans le secteur de la santé.
Les femmes représentent 70 % du personnel de santé de première ligne, mais la plupart d'entre elles sont soit non rémunérées, soit sous-payées.
À l'échelle mondiale, les écarts de rémunération entre les sexes sont omniprésents. De nombreuses femmes dans le personnel de santé ne sont pas du tout rémunérées pour leur travail, et même celles qui occupent des postes rémunérés gagnent en moyenne 28 % de moins que les hommes, un écart de rémunération encore plus important que celui des autres secteurs économiques.
Un double fardeau
Souvent, les agents de santé de première ligne portent également un double fardeau de responsabilité sur le lieu de travail et de travail domestique non rémunéré à la maison. Les femmes effectuent deux à dix fois plus de soins à domicile que les hommes. Le manque de services de garde d'enfants et de soins aux personnes âgées abordables signifie que le soutien à ce travail est souvent hors de portée ou coûteux s'il est disponible.
Lorsque les crises frappent, les femmes et les filles ont non seulement tendance à manger en dernier et le moins, mais il est également peu probable que leurs charges domestiques diminuent, qu'elles contribuent à leur famille en prenant soin d'êtres chers malades, jeunes ou âgés, ou en travaillant à l'extérieur de la maison, ou les deux.
Mais la nécessité de soutenir les travailleuses de la santé ne s'arrête pas à l'augmentation de leur salaire et à la réduction de leur charge de travail ; leur sécurité doit également être une priorité.